Lorsque nous visons avec une sarbacane, la position symétrique de celle-ci par rapport à nos deux yeux nous permet d'exploiter une visée stéréoscopique, et là, nous entrons dans la troisième dimension.

C'est le relief apporté par une vision binoculaire qui nous permet d’apprécier les distances et de mieux nous repérer dans l’espace. Bien qu’une sarbacane ne comporte aucun point de visée précisément matérialisé, le simple fait de fixer le centre de la cible avec nos deux yeux fait apparaître deux sarbacanes dans notre champ de vision (de part et d’autre de la cible). C’est à l’évaluation de cette perception que nous devons toute la précision de nos tirs. Magique...

copier coller du site.

pour moi, je n'en voit pas 2 pourquoi donc ?

Certainement parce que tu cherches à voir les 2 extrémités de ta sarbacane. Concentre ta visée sur le point que tu souhaites atteindre et tu verras apparaître en "vision périphérique" les 2 extrémités encadrant le point visé. Si tu cherches à aligner l'extrémité de la sarbacane avec le point visé c'est ton oeil directeur qui prend le commandement.
Comme tu as la chance d'avoir 2 yeux procède à l'exercice suivant :
Avec ton seul oeil directeur ouvert, vise un objet l'index tendu
Conserve ton index tendu, puis ferme ton oeil directeur et ouvre l'autre, ton index ne sera alors plus en face de l'objet visé.
Ouvre maintenant les 2 yeux : avec ton oeil directeur tu verras ton index net sur le point visé alors que légèrement sur le côté tu auras, plus flou, l'index que tu vois avec ton autre oeil.

En résumé, ne pas chercher à voir les 2 extrémités de sarbacane mais se concentrer sur le point visé puis laisser sa vision "s'élargir" c'est à ce moment que la sarbacane se dédouble ; il ne reste plus qu'à placer le point visé entre les 2.
Tiens-nous au courant car ta question est pratiquement toujours posée par tous les tireurs qui débutent
J'espère t'avoir apporté une lumière

Merci pour vos réponses,


J'ai tendance à tirer les 2 yeux ouverts, dès fois je me sers de mon œil, directeur gauche, je fais des essais pour voir comment je tire le mieux.

Je vais me concentrer sur le point visé et ne pas me focaliser sur la sarbacane qui se dédouble.

J'espère ne pas trop vous embêter avec mes questions.

Amicalement.

Je corrobore complètement les propos de mes camarades de la SSPM.
En tant que fervent pratiquant d'un tir qui se veut le plus "instinctif" possible, j'affirme en effet n'avoir jamais eu l'occasion de "voir deux sarbacanes". La focalisation de la vision centrale, nette, est entièrement fixée sur le cœur de cible, la sarbacane n'étant qu'une forme vague en vision périphérique.
Avec le temps et l'entrainement, le cerveau associe le positionnement de cette forme périphérique avec la balistique "gagnante" et reproduit le geste idéal sans même y penser (à condition d'être dans les conditions mentales et physiques adéquates!).
Les meilleurs tirs surviennent lorsque le détachement de l'esprit avec la volonté de "viser" devient total. Désormais, lorsque je cherche à voir l'extrémité de la sarbacane pour l'aligner sciemment avec la cible, les résultats sont plutôt décevants. Il arrive même, dans ces conditions, d'avoir un geste "réflexe" au moment du tir, qui rétablit involontairement la position de la sarbacane dans la meilleure configuration: voilà qui est magique!
Toutefois, la technique du tir instinctif ne relève ni du mystique ni du hasard! Il s'agit simplement de l'adaptation de notre plasticité mentale.
Le fait de se détacher de la nécessité de "viser" permet de s'impliquer totalement dans la maîtrise de l'explosivité du souffle (puissance et régularité), qui est la condition essentielle d'un tir réussi. Ceci est particulièrement vrai sur des parcours extérieurs, notamment avec des distances variables et parfois éloignées.